Publié le 26 Juin 2024
Selon un récent rapport d’information du Sénat, la politique de rénovation énergétique doit tenir compte des risques naturels. Le texte préconise en particulier un diagnostic prévention des risques en préalable à une demande d’aides et un accès au dispositif MaPrimeRénov’ conditionné par l’absence de vulnérabilité aux risques naturels.
Avec la réforme du DPE et le nouvel audit énergétique, les outils pour accompagner la mise en œuvre d’une rénovation énergétique efficace existent. Mais pour les sénateurs, il est maintenant nécessaire de mieux articuler les dépenses de prévention des catastrophes naturelles (comme les RGA) et les dépenses de rénovation afin d’éviter que des biens récemment rénovés ne subissent les aléas dus au changement climatique. Le rapport préconise donc de rendre obligatoire un diagnostic prévention des risques avant tout projet de rénovation globale.
Lorsque le diagnostic met en évidence une vulnérabilité du logement aux risques naturels, le rapport recommande de n’accorder les aides à la rénovation MaPrimeRénov’ que si des travaux de prévention des risques ont été réalisés. L’objectif des sénateurs est d’éviter de dilapider l’argent public en finançant une rénovation énergétique sur des biens fortement exposés à ces risques. Reste que l’obligation de réaliser des travaux de prévention des risques va se traduire par une forte croissance de la facture des ménages. Les sénateurs évoquent donc plusieurs idées pour financer ces nouveaux travaux comme un nouveau prêt à taux zéro résilience ou encore un crédit sur le modèle du prêt avance rénovation.